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Piqûres en boite de nuit : un phénomène inquiétant

Piqûres en boite de nuit : un phénomène inquiétant

Partout en France, les plaintes de victimes de piqûres en boîte de nuit ne cessent d’augmenter. Ce nouveau fléau inquiète les adeptes du monde de la nuit mais également les autorités. La justice a ouvert plusieurs enquêtes pour retrouver les auteurs de ses piqûres et comprendre l’existence d’un tel phénomène.

La réouverture des boîtes de nuit le 16 février dernier marquait le retour à la fête. Malheureusement, dans les soirées, tous ne sont pas là pour s’amuser. Les témoignages de jeunes femmes et jeunes hommes piqués avec des seringues contenant des substances encore inconnues se multiplient, créant une véritable psychose dans le monde de la nuit.

Face à ce phénomène, les autorités ont ouvert des enquêtes dans le but d’appréhender les malfaiteurs et comprendre leurs motivations.

Mais que peut-il y avoir dans ces seringues ?

Aucune seringue n'a pu être retrouvée par les enquêteurs afin d'identifier les produits ayant été injectés.
Aucune seringue n’a pu être retrouvée par les enquêteurs afin d’identifier les produits ayant été injectés. ©RAGHAVENDRA V. KONKATHI – UNSPLASH

Des hypothèses émergent sur les potentielles substances présentent dans les seringues : 

  • Des drogues afin de soumettre chimiquement une victime pour qu’elle ne soit plus en possession de ses capacités physiques et mentales. L’utilisation de drogue n’a néanmoins pas encore pu être confirmée, car les victimes se rendent souvent trop tard faire des analyses. A savoir qu’une drogue comme le GHB par exemple, disparaît au bout de six à huit heures dans le sang et huit à douze heures dans les urines.
  • Du sang infecté par le VIH
  • Rien. Certaines victimes semblent n’avoir été piquées avec aucune substance. Dans ce cas, on peut se douter que l’objectif des agresseurs est simplement de piquer pour faire peur.

Qu’en est-il pour les victimes ?

Ce qui est dangereux c’est que certaines victimes peuvent ne pas avoir senti s’être faites piquer. Néanmoins, la marque que les piqûres laissent sur le corps peut être assez visible en fonction de la zone concernée, puisqu’elle forme souvent un gros hématome.

Même si certaines victimes affirment avoir ressenti maux de tête, nausées ou encore pertes de conscience. D’autres n’ont senti aucun effet. C’est le cas de Tim, 17 ans, il y a un mois et demi, qui s’est rendu compte qu’il s’était fait piqué en parlant autour de lui.

“J’ai été piqué mais je n’ai rien ressenti, pourtant c’était sur le poignet. Je n’avais pas d’effets secondaires. Je ne pense pas avoir été drogué, je pense que c’est quelqu’un qui piquait comme ça.”

Il a ensuite directement constaté qu’il avait trois petites marques de piqûres sur son poignet. 

Piqures sur le poignet de Tim, 17 ans, en boite de nuit.

D’abord démunie face à la situation, Tim s’est rendu le plus vite possible à l’hôpital  pour suivre un traitement préventif anti-hépatique et contre le VIH. Le jeune homme doit se rendre à l’hôpital dans deux semaines pour faire d’autres analyses afin de savoir quelle substance lui a été injectée et s’il n’a pas contracté de maladie.

Pour Marina, 20 ans, les choses se sont déroulées un peu différemment. En partant de la boite de nuit, la jeune femme ressent une légère fatigue qui est selon elle inhabituelle. Au moment de se lever, elle sent un liquide sur son bras, il était en sang. Un videur remarque son état et lui conseille de se rendre aux urgences dès que possible, car une autre fille se serait fait piquer avant elle.

Un réveil difficile

Le lendemain, elle se réveille avec plein de boutons sur le visage, le bras engourdi, des plaques rouges sur tout le corps, des bouffées de chaleur et nausées.

A l’hôpital, elle ne reçoit pas vraiment l’accueil escompté. Marina n’est pas prise au sérieux, on lui demande de partir en lui disant “vous n’avez qu’à pas aller en boite”.

La prise de sang qu’elle a fait par la suite n’a rien révélé, mais les effets sont restés deux semaines. Plus tard, son médecin a confirmé qu’il s’agissait bien de piqûres de seringues. Tout comme Tim, Marina devra effectuer des tests pour savoir si l’aiguille était infectée.

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Que faire en cas de suspicion de piqûre ?

En cas de piqûre, il est recommandé par le ministère de l’Intérieur de se rendre le plus rapidement possible dans un commissariat pour porter plainte et effectuer des prélèvements toxicologiques. C’est très important de le faire au plus vite, car encore une fois, les substances disparaissent rapidement dans le corps ce qui les rend indétectables. Si la victime se rend aux urgences, il lui sera recommandé de suivre un traitement préventif anti-hépatique et contre le VIH pour ne pas déclarer le virus du sida, car les seringues peuvent avoir été utilisées sur des personnes infectées.

Dans cette ambiance de psychose, il peut être normal de mal interpréter les signes. Certains clients de boîtes de nuit ont cru avoir été piqués alors qu’il s’agissait simplement d’égratignure.

Les responsables des festivals d'été tentent de s'organiser pour éviter toute agression.
Les responsables des festivals d’été tentent de s’organiser pour éviter toute agression. ©REUTERS

L’été approche et comme été rime souvent avec fête, la surveillance sera renforcée, notamment lors des festivals. Les responsables souhaitent faire de leur mieux pour protéger les festivaliers mais craignent que les agresseurs n’échappent à leur vigilance, car une seringue reste très facile à dissimuler.

Tout le monde peut être victime. C’est aux agresseurs et non pas à vous de culpabiliser d’avoir simplement voulu faire la fête.

Étant donné le caractère imprévisible de ces événements survenus dans les lieux festifs, nous vous proposons de jouer à un Bingo informatif sur cette situation. Le but du jeu : survivre à la prochaine soirée en boite de nuit ou dans un bar.

Bingo par Lison Ricq

*Cet article est à but préventif et pas incitatif.

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